Lu dans @laprovence du jour. A lire l’article, le projet de classes flexibles a débuté avant la mise en place des écoles du futur.
Lu dans @laprovence du jour. A lire l’article, le projet de classes flexibles a débuté avant la mise en place des écoles du futur.
10 réponses à “Lu dans @laprovence du jour….”
Les classes flexibles sont reconnues par l’éducation nationale et déjà en place dans de nombreuses ecoles en France. Ce mode de financement direct de l’état vient déréguler les outils de l’école publique : caisse des écoles, financement des collectivités, coopérative scolaire…
Qui va contrôler le fonctionnement , qui va évaluer, qui va maintenir les outils en place, qui va s’assurer de la cohérence avec le Projet Éducatif du Territoire ?
Assez rapidement, ces écoles du futur auront la liberté de choisir leurs projets, et les directeurs pourront choisir leur team. Tout ceci avec le budget de l’état #openbar. Les directeurs se transformeront alors en agents comptables. Ils seront libres de décider.
Et puis, pour une continuité éducative, ils décideront aussi du périscolaire, de la pause méridienne. Ils feront un peu de rh. Et puis, euphorie passée, viendra le temps où l’état baissera son budget. Alors cette responsabilité de recherche de financement sera sur leurs épaules.
Les communes baisseront les yeux, la caisse des écoles aura disparu, les coopératives n’existeront plus remplacées par un compte administratif, les conseils d’écoles n’existeront plus remplacés par un conseil d’administration. Les entreprises edtech auront le vent en poupe.
Le financement devra alors être trouvé ailleurs : de la philanthropie, du mécénat d’entreprise, les appels aux dons des parents (defiscalisés) en début d’année,… Les directeurs devront marketer leurs projets d’écoles, faire des alliances avec les commerces du quartier.
Et puis la carte scolaire explosera : à quoi bon maintenir une carte avec des dérogations à tout va au nom de la liberté de choix des méthodes pédagogiques…
Alors voilà nous serons alors avec des agents comptables manager qui piloteront des écoles qui se concurrenceront … Ça va être sympa… Et à ce petit jeu, nous avons une idée des perdants et des gagnants…
Les communes doivent se battre, à elles de monter au créneau et dénoncer les défaillances de l’état sur le manque de personnel de l’éducation nationale, à elles de proposer l’école du futur, à elles de faire en sorte que les écoles soient gratuites et de qualité partout !
Voilà… Nous avons le seum de voir que ce projet libéral de l’école soit lancé depuis notre ville… Gaudin l’a rêvé, Macron le fait. Dommage…